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Taylor Pendrith : Le pouvoir de la persévérance et de l’optimisme

Toutes les personnes qui connaissent TaylorPendrith le décrivent commeun homme honnête, loyal, intelligent, authentique, facile à vivre et travaillant.

Par: David McPherson

Toutes les personnes qui connaissent TaylorPendrith le décrivent commeun homme honnête, loyal, intelligent, authentique, facile à vivre et travaillant. Âgé de 30ans, il participe actuellement àson premier PGATour. Fier Canadien, le golfeur professionnel a prouvé qu’il pouvait compétitionner– et gagner– à tous les niveaux. Son entraîneur de longue date Derek Ingramet ses confrères de tournoi Corey Connors et Mackenzie Hughes (tous les deux champions) sontd’avis que dans peu de temps, Taylor ajoutera untrophée de la PGA à sa collection.


«Lorsqu’il sera à l’aise ici, je m’attends à ce qu’ilgagne souvent, précise Derek Ingram. Il devrait connaître beaucoup de succès, pendant de nombreuses années, sur le circuit de la PGA.»


Bien avant de toucher à son premier bâton de golf, Taylor, qui mesure 1,90m, était déjà très travaillant, sedé marquant au baseball et au hockey à l’adolescence. Il a grandi à Richmond Hill, en Ontario, loin des terrains de golf. À l’âge de 13ans, un après-midi d’été,Taylor a rendu visite à Jennifer, sa sœur aînée, qui travaillait alors au Muskoka Lakes Golf & Country Club. Elle lui a tendu un bâton de golf. L’adolescent, qui n’avait jamais joué au golf avant, a frappé la balle et quelque chose s’est éveillé en lui. Au cours des années suivantes, Taylor a laissé tomber le baseball et le hockey pour se concentrer sur le golf. À l’âge de 16ans, il gagnait déjà des tournois. À 18ans, il a attiré l’attention du coach universitaire de la Kent StateUniversity, Herb Page.Il a reçu, comme Connors, une bourse pour jouer avec les Golden Flashes. Il a joué pour cette équipe pendant quatre ans. Pendant leur dernière saison, lui et Connors ont été nommés golfeurs de l’année de la Mid-American Conference. Après avoir obtenu un diplôme en administration du sport en 2014, Taylor Pendrith a décidé de recommencer à jouer avec les pros. De 2015 à2018, il a participé au Mackenzie Tour – PGA Tour Canada et au Korn Ferry Tour, qui figurent parmi les tournois marquants de la PGA.


Malgré une série de blessures (au poignet, àl’épaule et aux ligaments), jamais il n’a perdu son objectif de vue. Enfin, en2019, en pleine santé et plus déterminé que jamais, sa carrière a décollé. Il a remporté deux fois le Mackenzie Tour – PGA Tour Canada et a terminé parmi les dix premiers golfeurs six fois. Il est arrivé en deuxième position au tableau des Ordres de mérite.


La pandémie a forcé l’arrêt des tournois, mais quand ces derniers ont recommencé, Taylor était prêt. Il a terminé en septième position lors de la saison2020-2021 du Korn Ferry Tour, figurant quatre fois parmi les finalistes et 21foisau top25 sur 37départs. Ses efforts acharnés, sa persévérance et sa patience ont porté leurs fruits. Il est maintenant membre du PGATour. Le magazine Harry s’est entretenu avec Taylor Pendrith chez lui, à Palm Beach Gardens, en Floride.


Comme c’est le cas de beaucoup de ses collègues, le Canadien a décidé de s’établir dans la région métropolitaine de Miami. On y trouve des terrains de golf exceptionnels, la température est parfaite et comme il y a beaucoup de membres du PGA Tour sur place, il est possible de jouer des parties amicales, mais compétitives, entre les événements. Taylor aime particulièrement ce qu’il appelle les «parties à domicile».


Au lieu d’avoir à dormir dans des hôtels, lui et son épouse Meg Beirnes peuvent profiter de leur temps ensemble dans la maison qu’ils ont achetée en juin, située à deux pas du terrain qui reçoit le tournoi Honda Classic du PGA National. Même s’il a manqué son coup la semaine dernièr eau Genesis Invitational, à Los Angeles, il connaît une bonne première saison au PGA Tour.


Au Butterfield Bermuda Championship, en octobre, il s’est rendu en finale, arrivant en cinquième position, à égalité avec un autre joueur. Selon lui, le plus gros défi, dans ce tournoi, c’est de jouer sur des terrains qu’il ne connaît pas.


«Au récent West Coast Swing, nous avons joué sur neuf terrains différents et je n’avais jamais joué sur aucun d’entre eux auparavant. Les champs sont plus profonds, il y a plus de spectateurs, un peu de distractions, mais si vous faites quelques oiselets et que vous améliorez votre carte de pointage, vous pouvez être dans la course.»


Le PGA Tour est un tournoi éprouvant. Les jours de congé sont rares. Les joueurs doivent se déplacer d’un terrain à l’autre et dormir dans des hôtels pendant 35semaines. Taylor Pendrith sait qu’il est nécessaire de se reposer chaque jour. Sa jeune épouse le suit sur la route pendant la saison, ce qui lui permet de garder un équilibre entre travail et vie personnelle. «J’aime bien finir mes journées sur le terrain de golf, retourner à l’hôtel et aller dîner avec elle, dit.


Le golf est mon travail, mais je ne peux pas être sur le terrain 24heures sur 24, sept jours sur sept. J’ai besoin de décrocher de temps à autre.» Dans les six derniers mois, Taylor et Meg ont pris le temps de décompresser en randonnée et à la plage, ou simplement, comme ils l’ont fait en janvier  à Hawaï, en observant les surfeurs de la célèbre plage de Banzai Pipeline, à Oahu.


Un mois d’octobre inoubliable Taylor et Meg se sont mariés à Cambridge, en Ontario, en octobre2021. (Il précise qu’il a été chanceux puisqu’il a pu avoir un mariage normal, sans restrictions liées à la COVID-19.) Lui et Meg venaient de passer presque un an séparés et vivaient des situations stressantes: Taylor se déplaçait de ville en ville aux États-Uniset en Amérique du Sud, pour le Korn Ferry Tour, alors que Meg, infirmière vautorisée, travaillait sans relâche à combattre la COVID-19 à l’hôpital général d’Hamilton. Il va sans dire que le couple avait très hâte de commence rune nouvelle vie ensemble, alors que Taylor poursuit son rêve de remporter un jour le PGA Tour. Taylor Pendrith fait partie d’une nouvelle génération de golfeurs de talent. Il y a une dizaine d’années seulement, quelques Canadiens à peine participaient au PGA Tour. Pour lasaison2021-22, nous avons neuf joueur sà temps plein. De plus, beaucoup d’autres participent actuellement à des tournois de développement et se rendront peut-être jusqu’au PGA Tour. Le fait d’avoir autant de compatriotes en compétition à ses côtés chaque semaine motive Taylor. «Nous sommes très nombreux ici et certains d’entre nous ont beaucoup de succès et gagnent. Je veux rejoindre le cercle des gagnants. Même si nous sommes des concurrents, nous nous inspirons tous les uns des autres; c’est bien de regarder au tableau de classement de temps en temps et de voir quelques drapeaux canadiens. »