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Cinq entrepreneurs nous parlent de leur retour aux affaires

Des restaurateurs locaux au PDG d’une entreprise de voyage d’aventure, ces entrepreneurs se mettent au travail avec style.

Par: Harry Rosen StaffDate: 2021-09-09

Alors que les lieux de travail ouvrent et que les restaurants accueillent à nouveau les clients – il y a un ton optimiste dans l’air vif de l’automne. Dans cet état d’esprit, nous avons rencontré cinq entrepreneurs de quatre entreprises locales et les avons habillés dans nos tenues de travail tendance de l’automne, des pantalons utilitaires aux vestons-cardigans appropriés pour le bureau. Nous avons discuté de leurs défis, leurs triomphes, et de leurs aspirations maintenant que le Canada est ouvert pour les affaires.


Myles Harrison et Joe Hayward, copropriétaires – Crosley’s

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Même si plusieurs de nos endroits préférés où boire et manger ont fermé, pour ne jamais rouvrir – un bon nombre de nouveaux restaurants ont pris leurs places – des restos avec de nouvelles idées et de passionnantes opportunités. Un de ces établissements est Crosley’s, un petit resto « canadien contemporain » sur la rue Ossington à Toronto, fondé par deux vétérans de l'industrie Myles Harrison et Joe Hayward.


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« Joe et moi avons simplement décidé de créer un restaurant où nous aimerions aller » dit Harrison. Fin 2020, le duo débuta avec une série de « pop-ups » chez Piquette, un autre resto situé à proximité, appartenant aux partenaires JP et Laura Adamo. Ce fut une excellente occasion de non seulement déterminer ce qu’ils souhaitaient pour leur entreprise, mais de créer un bouche à oreille.


Pour le copropriétaire Harrison, qui dirige la salle avec autant de passion que de loquacité, ouvrir en janvier 2021 en offrant seulement des menus pour emporter en rotation et une petite épicerie à l’avant était une étrange expérience. Sous-estimant l’impact de la troisième vague, ce n'était pas ce qu’ils avaient prévu de faire « mais tu dois simplement te réveiller chaque matin et faire ce que tu dois faire pour relever les défis » dit-il. La nécessité de se différencier était évidente ainsi que l'importance de mettre de l’avant des expériences qui manquaient aux clients des restaurants. « Par exemple, les clients devaient me téléphoner ou me texter pour commander directement au lieu de cocher une case sur une application de livraison ». C’est cette touche personnelle qui importait le plus pour Hayward et Harrison, mais cette touche ne sert à rien si la qualité de la nourriture ne répond pas aux attentes.

« Au moins, quand tu es un bistro français comme l’Union établi tout près d’ici depuis sept ans, les gens savent que la qualité est au rendez-vous » remarque Hayward, copropriétaire et chef. « Si le plat d’un restaurant reconnu n’est pas à la hauteur lorsque vous l’emportez en boite à la maison, vous y avez probablement déjà goûté, donc vous n’en faites pas de cas. Nous sommes nouveaux – nous devions réussir notre coup à chaque fois. Lorsque nous avons finalement ouvert à l'extérieur, nous avons dû perfectionner nos compétences et dire au client voici ce que nous faisons ». Jusqu’à maintenant, il ne semble pas y avoir de plainte.


Recommandent-ils d'ouvrir un restaurant durant la troisième vague d’une pandémie ? « Il n’y a rien de facile dans la restauration même dans les meilleures conditions, mais c’est ce que nous aimons faire. Lorsque j’ai une journée plutôt stressante, j’aime bien m'arrêter et me demander, qu’est ce que je suis physiquement en train de faire en ce moment ? La moitié du temps je suis en train d’ouvrir une bouteille de vin que je ne peux même pas m’offrir ou je sers une tablée qui vit une soirée inoubliable – ce n’est pas si mal que ça ! ».


Michael Smaye, cofondateur – Tonic Blooms

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« Les gens ne se rencontraient plus pour prendre un verre dans un restaurant ou se réunir à la maison ou même pour une sortie au parc – mais une façon de rester en contact était d’envoyer des fleurs ». Michael Smaye a ouvert son service de livraison florale Tonic Blooms il y a presque six ans avec son meilleur ami et partenaire d’affaires Raphi Aronowicz. Le concept était un service de livraison florale moderne, à intégration verticale, qui met l’accent sur le client. Ils ont obtenu du succès assez rapidement mais n’auraient jamais pu imaginer l’ampleur des défis ou le soutien exceptionnel qu’ils ont reçu de leurs clients et fournisseurs.


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Lorsque les vols (et l’importation de fleurs) étaient cloués au sol, ce sont les relations – la loyauté et la confiance mutuelle – que lui et son équipe ont construites au fil des ans avec les fournisseurs locaux, qui ont permis à Tonic Blooms de passer au travers. « J’ai reçu un appel d’un producteur de la région de Niagara au début de la saison de croissance » nous a dit Smaye. « Il m’a demandé de lui faire part si nous avions besoin de quoi que ce soit puisque nous avions sauvé son entreprise l'année précédente. Toutes ses commandes avaient été annulées (au début de la pandémie) et même si nous sommes une petite entreprise, ils sont une petite ferme et nous avons besoin l’un de l’autre. Ça n’a fait que renforcer l'importance de nos relations avec les producteurs ».


Maintenant ? « Les mariages et les événements corporatifs ont repris, nous avons des projets d’expansion nationale dont une ouverture prévue à Vancouver, et nous allons simplement continuer à bâtir, continuer à grandir et continuer à être créatif ! ».


Bruce Poon Tip, fondateur – G Adventures

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« En tant que voyageur parcourant plus de 450 000 km par année – ne pas passer autant de temps dans les airs qu’à l’habitude a été vraiment bizarre pour moi, mais je m’y suis bizarrement habitué », dit Bruce Poon Tip. En tant que fondateur de G Adventures – une entreprise de voyage d’aventure offrant des excursions en petit groupe, des safaris et des expéditions - Poon Tip a été profondément affecté par la pandémie. G Adventures débutait sa 30e année d’activité dans plus de 100 pays et employait plus de 2 500 personnes – tout en poursuivant son expansion. Et puis tout s’est arrêté.


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« Ce fut probablement le moment le plus sombre de ma carrière qui débuta comme une perturbation à affronter puis évolua en une véritable apocalypse de zombies où il fallait s’assurer que l’entreprise puisse survivre jusque de l’autre côté. Nous sommes une entreprise axée principalement sur les employés, c’est difficile émotionnellement quand on est obligé de réduire nos effectifs ».


Lorsque le vaccin a été annoncé quelques mois plus tard, les premiers utilisateurs ont immédiatement commencé à faire leurs réservations de voyage – au grand plaisir de Poon Tip. Et bien qu’il y ait eu des arrêts et des départs, cela fait longtemps qu’il ne s’est pas senti aussi positif. Les gens peuvent maintenant réserver des voyages vers des destinations lointaines telles que la Grèce, la Tanzanie ou l’Égypte. En plus du retour d’une clientèle avec une approche plus flexible, adaptable et laissez-faire concernant les voyages.

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Selon Poon Tip, le monde sera un meilleur endroit pour nous tous lorsque nous pourrons à nouveau voyager, mais il pourrait aussi bien parler du moment où nous pourrons recommencer à porter nos vêtements habituels. « Je n’ai jamais possédé de pantalon de jogging de ma vie. J’ai acheté plusieurs couleurs du même pantalon – chez Harry Rosen d'ailleurs – et j’ai simplement fait une rotation de couleurs à chaque jour (rires). Je suis un gars qui aime les grands événements, je tuerais pour voir un spectacle de musique et pouvoir m'habiller pour l'événement. S’habiller ces jours-ci veut dire porter des pantalons. Je suis un gars décontracté mais j'apprécie un style décontracté élégant, alors je suis fatigué de tout ça ».


Quelle est la prochaine destination sur la liste de voyage de Poon Tip ? « Mon endroit préféré est toujours le dernier que j’ai visité puisqu’il y a de la beauté partout où nous allons. Mais pour répondre à votre question : les grands espaces m'appellent. Le Tibet, la Mongolie, les îles Galapagos, le Japon rural… après tant de temps en confinement, je désire m'évader et me déconnecter dans des endroits complètement reculés ».


Marc Lafleur, PDG et cofondateur – truLOCAL

Au cours de la deuxième année d'opération de truLOCAL, un marché en ligne de viandes et poissons, l’entrepreneur Marc Lafleur a fait une apparition à l’émission Dragon’s Den. C’est à ce moment que lui et son partenaire d’affaires Greg Quaile ont réalisé qu’ils possédaient une entreprise viable en mettant en contact les clients en ligne et les fournisseurs locaux. Tout allait bien, puis dès le début de la pandémie, les affaires ont connu une forte hausse. Avec la demande accrue pour la livraison à domicile, truLOCAL a dû relever un ensemble de défis particuliers à tous les niveaux tel qu’assurer la sécurité des employés, résoudre les problèmes de chaîne d’approvisionnement, et se mettre à niveau pour faire face à l’augmentation constante de la demande. Ils ont réussi mais ce fut tout un défi. « C'était un énorme effort d'équipe. Il n’y a aucun doute que l’entreprise ne serait pas où elle est rendue sans le sang, la sueur et les larmes de toute l'équipe », souligne-t-il.


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Chanceux d’avoir évité de nombreux problèmes au début de la pandémie auxquels plusieurs entrepreneurs à travers le pays faisaient face, ce fut une occasion de croissance pour le jeune entrepreneur. « Tout le monde est constamment à la recherche de la parfaite ou la bonne réponse mais ce n’est pas votre travail. Votre travail est de prendre une décision avec laquelle vous vous sentez à l’aise et confiant et faites-en la bonne décision. Et si c’est une mauvaise décision, vous êtes suffisamment capables et confiants pour y répondre adéquatement ».


Dans notre nouvelle réalité, d’autres défis nous attendent tels que l’inflation, la pénurie de main-d'œuvre, et le recrutement de talent, entres autres, mais il est prêt à y faire face – particulièrement lorsqu’il s’agit de s’habiller. Lafleur dit qu’il aime s’habiller selon son état d’esprit du moment. « Si je sens que je vais avoir une journée particulièrement productive, vous pouvez être certains que je vais m’assurer d’avoir fière allure. Que ce soit au bureau ou à la maison, tous mes vêtements sont interchangeables. Je trouve que je m’habille le mieux quand je n’ai pas à sortir de la maison – j’ai seulement besoin de me sentir comme un patron. Je veux paraître et me sentir bien. Si vous vous sentez confiants, vous allez réussir ». Nous ne saurions mieux dire.