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Questions et réponses à Patrick Assaraf sur sa collaboration avec Masai Ujiri

Lorsque nous avons eu l’occasion de travailler avec Masai Ujiri, un trésor de notre pays, nous avons aussitôt pensé au créateur canadien Patrick Assaraf, étant donné la similarité de leurs valeurs et leur style. Nous ne le savions pas, mais les deux hommes se sont déjà rencontrés! Nous avons discuté avec Patrick pour en savoir plus sur cette nouvelle collaboration.
Patrick Assaraf à son studio de Toronto.

Comment s’est produite cette collaboration et comment s’est déroulé votre premier entretien?

Masai a rencontré mon neveu Aidan par hasard en novembre 2019 et lui a dit : « J’adore les collections de Patrick, leur qualité et leur esthétique. » Un jour, j’ai reçu un message texte [de lui] et nous avons commencé à discuter. Il est très tendance et connait bien l’univers de la mode. Son style est superbe.

L’équipe de Harry Rosen nous a suggéré une collaboration et a appris avec surprise que nous étions déjà en communication!

Nous avons eu un appel Zoom très agréable pour démarrer le projet et j’en ai appris davantage au sujet de Masai, par exemple le travail de sa fondation Giants of Africa (à but non lucratif). Ensuite, nous avons eu une ou deux rencontres ici à mon studio pour discuter de quelques idées. Cette plateforme est extrêmement importante pour Masai et nous voulions créer une collection porteuse de sens pour lui; c’est pour cette raison qu’il a décidé d’inclure sur la poitrine le mot Humanity, de sa propre écriture. Ce message nous rappelle qu’en tant qu’êtres humains, il y a davantage de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent.

Est-ce que cette vision était déjà significative pour vous?

La dernière année a fait ressortir plusieurs enjeux sérieux, dont celui de la cause Black Lives Matter. Je suis très heureux d’aider Masai à transmettre ce message d’humanité et de constater que Harry Rosen peut l’amplifier. Je crois que les Canadiens sont respectueux les uns envers les autres, mais nous sommes encore loin de l’égalité. Les gens s’expriment souvent par la mode; Masai et moi trouvions donc que c’était une excellente façon de communiquer ce qui lui tient à cœur.

Votre marque se distingue par sa simplicité, n’est-ce pas?

Oui, elle reflète une esthétique épurée. J’ai d’abord lancé un simple t-shirt, il y a neuf ans, et au cours des trois dernières années, j’ai commencé à étendre la collection. Le mode de vie de Masai correspond bien à ma marque et au style de mes produits. Je crois à l’élégance. Disons que je ne suis pas très « Woodstock ».

(De gauche à droite) Larry Rosen discute de la collaboration avec Masai Ujiri et Patrick Assaraf; ils portent tous un masque, bien sûr.

Que définissez-vous comme élégant?

Quand on n’a pas l’air idiot. [Rires.] La ligne est mince entre l’élégance et le ridicule. Chaque coupe et la façon dont je conçois mes collections doivent témoigner d’une belle esthétique et avoir une certaine forme. Je dis toujours que j’adore le confort de Yohji [Yamamoto], son style nord-américain et son raffinement européen. J’ai combiné ces trois éléments.

Que pouvez-vous nous dire d’autre au sujet de la collaboration?

La collection se décline en noir et en bleu marine. Les t-shirts et pulls présentent le mot Humanity légèrement en relief. C’est l’écriture de Masai (comme on peut le voir aussi sur son manifeste sur le site Web de Harry Rosen). Le tissu ponté est celui que j’ai mis au point il y a environ cinq ans; il est très fin, souple et actif. Le style est simple, ce qui permet de mettre l’accent sur le message de Masai.

C’est la première fois que j’insère un détail graphique sur une de mes créations, mais je l’ai fait parce que Masai a remporté un championnat! [Rires.] Sans blague, cet homme est tellement sincère par rapport à cette vision; celle-ci complétait bien la collaboration. Ici, le message est la partie la plus importante.